Lycée Gabriel Guist'hau

Lycée D Enseignement General – Nantes

Pays de la Loire
Sélectionnez une page

Troisième Jour

Troisième jour : Théâtre, temples et température ou cabri, c’est fini

Difficile mission que celle de fréquenter de bons hôtels avec vue sur mer, d’ouvrir les fenêtres sur un soleil radieux et tout cela pour des élèves studieux, paisibles et agréables.

Départ pour Segeste époustouflante malgré (grâce à ?) un nombre de vestiges restreint : un temple et un théâtre. Les architectes ayant considéré que le toit était inutile à l’époque pour profiter d’un spectacle et trop coûteux pour protéger la statue du dieu en temps de guerre, heureusement le ciel serein, bleu, sans nuage, nous a permis de profiter d’un temps splendide. Ici comme à selinonte, joignant l’utile à l’agréable, nous avons grimpé à travers champs pour rejoindre les monuments sur les acropoles.

Lumière magnifique dans un décor sensationnel, panorama sur la mer à couper le souffle : ce type de phrases semblent tout droit sorties du cerveau abîmé d’un stagiaire pistonné pour un documentaire de Stephane Bern. Et pourtant attendez de voir les photos pour en juger.

À propos de photos, les standards téléphoniques du lycée explosent : « Où sont les images ? Pourquoi nous prive-t-on des grimaces impayables de mon bébé ? Qui est responsable de cette rétention inacceptable ? » C’est plutôt un problème de coordination psycho-motrice ajouté à une incompétence crasse en termes de manipulation d’outils numériques qui expliquent l’absence d’illustration quotidienne.

Et puis à l’heure des réseaux sociaux, chacun aura reçu de la part de sa progéniture les plus beaux clichés qui soient…sans le filtre, c’est vrai, d’adultes au goût sûr.

Pour le reste, rien à déplorer pour le moment sinon un jeu de mots préoccupant de la part d’un élève, quasi condamné à enseigner les lettres plus tard : « cette ville, je la vois comme une vieille personne. J’aime ses rides, j’aime ses artères, j’aime ses gestes. » Nous n’inquièterons pas davantage les familles : ce genre de situation est trop exceptionnelle pour que l’on soit obligé de rapatrier le jeune : qui sait si le contact avec ses camarades ne lui permettra pas d’acquérir de l’humour, malgré la proximité de certains de ses enseignants ?

M.Décha