Lycée Gabriel Guist'hau

Lycée D Enseignement General – Nantes

Pays de la Loire
Sélectionnez une page

VOYAGE EN SICILE

Rapide Bilan : On nous interpelle : « Faudrait voir à faire un bilan du voyage, avec des photos, que diable !, avec du sensationnel, du piquant, de l’allant ! Au boulot, là-dedans, finies les vacances. » Un bilan… Bon. Si on commence à parler météo, il faut s’attendre à des hurlements : « N’est pas Evelyne Dhelia qui veut ! Causer de la pluie et du beau temps, si c’est pas malheureux ! L’enseignement public, c’est la chienlit ! ». D’accord, passons sur le temps qu’il fit et prenons seulement à témoins le teint hâlé et l’absence de tuberculose de nos chères têtes blondes, le sourire béat des accompagnatrices et leur peau de pêche.

La qualité de l’hébergement ? « Cher Monsieur le Ministre, je tiens à signaler à votre attention le comportement inacceptable d’une bande d’irresponsables qui ont amené mon bébé en voyage : non seulement il a dû changer d’hôtel tous les jours, supporté des pique-niques douteux, mais l’un de ces grands malades passait une grande partie de la nuit dans les couloirs afin d’empêcher mon petit de découvrir les joies de la promiscuité féminine en chambre. Il va sans dire que je suis un honnête citoyen et que la censure d’un petit monsieur concernant l’apprentissage de la vie de mon fils ne saurait être excusée. Je compte sur votre rigueur pour châtier au plus tôt un tel pisse-froid. ». Ce n’est qu’un extrait, ce n’est qu’un exemplaire parmi d’autres. Passons.

La beauté des lieux ? Manquerait plus que ce soit le contraire ! Vous en jugerez le vendredi 26 avril à 18h pour une soirée diapo exceptionnelle : il ne sera pas question de clichés croustillants (la plupart des participants est restée habillée sauf peut-être celles et ceux, risque-tout, qui ont trempé leurs pieds le dernier jour) mais de paysages à couper le souffle, de ruines éternelles rappelant au passant la petitesse de son existence face à la grandeur des empires oubliés (oups, je m’emballe).

L’intérêt pédagogique, banane ! C’est ça, qu’on veut lire. Oui, alors, il va sans dire que nous sommes maintenant les spécialistes sur tout le continent du temple antique, entier ou démoli et que, liée à cela, les mythes et légendes de l’île n’ont plus aucun secret pour nous. Il a fallu réfléchir sur l’intérêt de conserver des vestiges archéologiques, sur le témoignage de l’histoire que ces vestiges portent, sur la trace de l’Antiquité dans les villes actuelles… Bref, il s’est agi de confronter nos connaissances théoriques au-delà de la chanson de Brel sur la première déclinaison à la réalité du terrain, l’esprit du lieu. C’est ronflant comme ça à première vue mais ce fut un sentiment partagé : du travail de rédaction, d’observation, de questions-réponses dans un cadre humain serein -si l’on fait abstraction de la tendance épuisante aux bons mots- et dans un environnement merveilleux.

L’an prochain, sans doute assez tôt dans l’année scolaire pour ne pas entraver les multiples moments d’épreuves anticipées du nouveau bac, nous irons en Catalogne autour de Tarragone, Sagonte et Ampurias notamment. En avion, pour ménager les profs antiques, une semaine pour prendre le temps de tout découvrir et sans doute avec des latinistes et des hellénistes.