Où l’on découvre que prendre l’avion, c’est plus rapide et moins épuisant pour des enseignant-es quasi octogénaires mais qu’il faut tout de même compter avec leurs inquiétudes de dernière minute.
De bon matin, le rigoureux pédagogue rappelle à ses pioupious d’élèves que s’ils n’ont pas la présence d’esprit de montrer une pièce d’identité, les services de l’aéroport auront celle de ne pas les accepter à bord.
Il insiste également sur le fait que, dans la cabine d’un avion, on ne transporte pas de liquide de plus de 100ml, même avec les meilleures intentions du monde (éviter de débourser un salaire moyen pour étancher sa soif en plein vol, souhaiter présenter une chevelure resplendissante chaque matin à ses condisciples…).
Il termine son propos en évoquant un fait trop peu connu de certains : certes, les arbres majestueux de Rome, l’hôtel avec vue sur la mer, le ciel bleu d’Italie, une gastronomie parfois riche en sucres, l’idée saugrenue d’aller piquer une tête dans la fontaine de Trévi en habit de soirée à une heure tardive, ne présagent pas un cadre désagréable pour ce séjour. Mais il s’agira aussi de réfléchir et d’écrire autant que d’admirer et d’apprendre, ce que l’on résume parfois par le terme de travail. Un cahier petit format fort bien tenu à la fin de l’aventure en fera foi. Mais il ne s’agit évidemment pas de « casser l’ambiance », comme le disaient les jeunes à la fin du XXème siècle.