On est dzéta samedi ? La finesse n’étant pas au rendez-vous, c’est par ce trait léger que commence notre journée : ça promet.
Aux parents, râlant de ne lire que des galéjades et qui demandaient : « Mais dites-nous dans quel état sont nos enfants ? », un collègue répondait parfois « En Grèce, voyons ! », mais le plus souvent « Dans un bien meilleur [état] qu’à réception.»(**)
On a quitté l’Attique « et donc le risque de la maladie de Lime » (je retranscris le propos d’un élève de seconde sans le nommer pour lui éviter une opprobre éternelle)
Pour cela, on a eu besoin d’un car, (tout ça parce que les élèves ont refusé le transport en jet) et c’est Thassos qui nous conduit. Son anglais est presque aussi exécrable que le nôtre : on parle dès lors un mélange de LSF et de grec ancien, puis très vite en GoogleTrad, comme tout le monde.
Passage par Corinthe (les raisins de s’arrêter ne manquaient pas mais on voulait éviter les pépins de temps) avec un isthme dont l’histoire est passionnante mais vous demanderez à vos enfants de vous raconter, documents à l’appui pour vérifier et qu’on n’a pas parlé dans le vide et que ces #%* de cartons de photocopies n’ont pas été portés pour rien. « Vous n’aviez qu’à pas en faire autant », a noté justement une impertinente sensée.
Aujourd’hui, donc, Epidaure en l’honneur d’Asclepios qui téta, tel Héraclès au sein d’Héra, à l’esprit de Chiron sa grande sagesse, sorte de maître Yota de la mythologie -référence plus universelle que la prochaine (teaser).
Il faut, pour la santé mentale de tout le monde et pour l’espoir d’un avenir correct de notre jeunesse, taire les calembours
autour du nom du site dédié à Asclepios. On vous épargne par exemple notre conseil du soir à chaque élève : « ce soir, après cette journée riche en émotions et en découvertes, mange et pis dors.”
Puis taverne à Mycènes, la Dallas antique (***), site aux merveilles architecturales au milieu d’un magnifique paysage vallonné (c’était la minute émotion)
Le chauffeur nous conseille Nauplie non loin de là : bord de mer très agréable et possibilité de contribuer à la fois à la richesse d’un commerce touristique foisonnant et au fameux test du prétendu cadeau rapporté par la chair de sa chair : « qu’est-ce qu’on a loupé pour encourager un tel mauvais goût chez notre enfant ? »
Retour à Athènes ce soir pour y dormir, demain pour la découvrir encore et y rougir du chouette soleil qui nous a été en partie favorable aujourd’hui, voilé qu’il était par quelques nuages que l’on avait corrompus pour ne pas décéder sous ses rayons.
(*) D’ailleurs, toujours pas de photo du séjour, Robert ?
(**) Plus de nouvelles depuis : on a prétendu qu’il (ou elle ?) avait fini par enseigner les maths, comme quoi.
(***) Désolé pour la comparaison datée : la plupart des parents ont vu le jour après le 26 juin 1988, dernière diffusion sur feu la Cinq (Pensées émues pour JC Bourret). Pour les autres, Sue Helene Clytemnestre décide de tuer son mari JR Agamemnon avec l’aide de son amant, par ailleurs cousin du mari, Bobby Egisthe. Dans les saisons précédentes, les scénaristes avaient un peu forcé sur l’ouzo en cumulant inceste, infantophagie et trahison de bon aloi. La vie, en un peu exagérée. Mais reprenons.